Comment la nouvelle étiquette énergie bouleverse le marché du reconditionné

03/12/2025

Comprendre la révolution des nouvelles classes énergétiques

Depuis 2021, une nouvelle signalétique énergétique s’est imposée dans les magasins et sur les sites de vente d’électroménager. C’est un détail qui n’en est pas un : ce nouvel étiquetage rebat entièrement les cartes lorsque l’on cherche à acheter – ou à reconditionner – un appareil plus écologique.

Ce changement est souvent mal perçu, source d’erreur, voire de fausse impression sur la performance des appareils, surtout reconditionnés. Or, bien lire cette étiquette est devenu indispensable pour faire un choix aligné avec la transition énergétique. Quel est ce nouveau système ? Pourquoi rend-il l’achat d’un frigo reconditionné plus complexe – ou plus pertinent ?

Pourquoi passer du A+++ à la nouvelle échelle ?

La classe énergétique d’un appareil, c’est sa “performance écologique de base”. Pendant des années, le système européen allait de D à A+++, ce qui embrouillait le consommateur : la quasi-totalité des frigos neufs étaient classés A+, A++ ou même A+++. Autant dire que tout paraissait “vert”… et que la distinction était difficile.

En mars 2021, l’Europe a donc décidé de repartir sur une échelle plus stricte, de A à G, sans “plus” ni “plus plus”. Résultat immédiat :

  • Un appareil “A+” dans l’ancienne échelle se retrouve souvent rétrogradé à C ou D aujourd’hui.
  • Moins de 10 % des appareils neufs obtiennent la classe A ou B à ce jour (Commission européenne).
  • La nouvelle étiquette est plus exigeante car elle prend en compte des critères élargis : efficacité réelle, volume, consommation à l’usage, performance en différenciant réfrigération et congélation…

Ce changement était nécessaire pour distinguer le vrai haut de gamme énergétique – un enjeu clé pour la transition écologique. Mais il a profondément rebattu les cartes pour l’électroménager reconditionné.

Reconditionné : les bons réflexes face à la nouvelle classe énergétique

Loin des discours simplistes, la transition vers la nouvelle étiquette bouleverse la hiérarchie des appareils disponibles en reconditionné. Beaucoup d’acheteurs pensent spontanément qu’un frigo classé “A+” (ancienne étiquette) est ultra-performant. Ce n’est plus vrai : dans le référentiel actuel, il est équivalent à un milieu de gamme, voire un “D” – pas toujours le choix le plus écologique à long terme.

Voilà ce qu’il faut savoir :

  • Lisez bien l’année du modèle et vérifiez l’étiquette : tout appareil mis sur le marché après 2021 possède la nouvelle étiquette. Mais beaucoup de reconditionnés proposent encore l’ancienne signalétique, source de confusion.
  • Un appareil reconditionné bien classé dans le nouveau système est rare… mais précieux.
  • Pour les réfrigérateurs, le saut énergétique entre deux classes peut représenter jusqu’à 20 % d’économie par an (ADEME).

Concrètement, acheter un frigo reconditionné “A+” ancienne génération ne vous fait pas bénéficier du “meilleur” si ce classement n’a pas été actualisé selon la nouvelle norme.

Cela ne signifie pas qu’il faille bouder tout le parc de seconde main : c’est dans la comparaison objective, et non dans l’absolu, que réside le vrai geste écologique.

Cycle de vie : pourquoi la note énergétique ne fait pas tout

L’empreinte carbone d’un appareil électroménager ne dépend pas seulement de sa consommation annuelle. L’analyse de cycle de vie (ACV) nous apprend qu’il faut intégrer :

  1. La fabrication : extraction, transformation, assemblage (près de 35 % de l’empreinte totale pour un frigo standard, Source : IEA – International Energy Agency)
  2. L’usage : durée de vie, consommation réelle (environ 55 % de l’impact, mais plus faible en cas de courte utilisation)
  3. La fin de vie : recyclage ou mise en décharge (~10 %)

Ce qui change la donne avec la nouvelle étiquette, c’est la possibilité de :

  • Comparer d’un coup d’œil l’écart de performance avec le neuf actuel
  • Raisonner sur la “seconde vie” : est-ce que prolonger un appareil un peu moins performant reste un geste écologique, ou faut-il privilégier un appareil très performant mais neuf ?

Prenons un exemple : un réfrigérateur reconditionné “C” (nouvelle étiquette) consommera environ 30 % de moins qu’un “E” – soit 50 à 80 kWh/an d’écart, ce qui équivaut à 2 à 4 € d’économie par an sur la facture, mais surtout 15 à 30 kg de CO₂ évités à l’usage ! Sur 10 ans, la différence est considérable.

Un achat reconditionné doit-il viser le haut de la nouvelle classe ?

Faut-il alors n’acheter que des appareils reconditionnés en classe “A” ou “B”, et laisser de côté les autres ? Pas si simple. Voici les clés pour guider votre choix en fonction de la conjoncture :

  • Disponibilité : la majorité des frigos reconditionnés du marché sont issus du parc “A+”/”A++” ancienne génération – ce qui correspond souvent à C ou D aujourd’hui.
  • Durabilité : si l’appareil reconditionné est plus robuste, réparable, avec une garantie et un SAV solides (cf. Underdog), il peut compenser une moindre efficacité pure par une durée de vie supérieure, donc un bénéfice écologique tangible.
  • Prix et accessibilité : viser le top du classement énergétique peut entraîner un surcoût ou une attente. Un appareil D, très bien reconditionné, utilisé intelligemment (température adaptée, ventilation, entretien), sera de toute façon bien plus performant que de garder un vieux frigo non entretenu ou énergivore.
  • Usage réel : pour un foyer de deux personnes, l’impact d’un modèle C ou D bien ajusté à la taille et l’usage peut être meilleur qu’un grand frigo B, surdimensionné et à moitié vide.

Quels sont les pièges à éviter ?

  • Confondre ancienne et nouvelle étiquette : vérifiez toujours le référentiel (avant/après 2021)
  • Penser qu’un appareil reconditionné “faiblement classé” est forcément une mauvaise affaire : tout dépend de son prix, de sa durabilité prouvée et du contexte d’achat
  • Sous-estimer la consommation réelle : relevé pratique : en branchant un wattmètre, on peut mesurer précisément la consommation sur une semaine réelle d’utilisation. Les différences annoncées ne sont pas toujours celles observées sur le terrain (Que Choisir, 2022)

Choisir un reconditionné, c’est également veiller à la façon dont l’appareil a été remis à neuf : joints, thermostat, circuit de froid. La consommation réelle dépend souvent du soin apporté à ce reconditionnement (qualité du diagnostic, niveau de réparation, présence d’une garantie, etc.).

Reconditionnement : la transparence change tout

C’est ici qu’un acteur comme Underdog tire véritablement son épingle du jeu. Là où de nombreuses plateformes restent opaques sur l’étiquette énergétique “réelle” et sur la remise en état, Underdog affiche :

  • La classe énergétique réactualisée selon les dernières normes
  • Le diagnostic complet basé sur la consommation réelle mesurée après reconditionnement
  • Un engagement fort sur la réparabilité avec des pièces suivies et une garantie (2 ans)
  • Une fiche descriptive transparente sur le cycle de vie restant

En choisissant un appareil reconditionné Underdog, vous avez accès à une information fiable, basée sur l’usage : la classe énergétique est “remise à jour” et prend en compte la performance actuelle de l’appareil. À l’opposé des marketplaces anonymes qui, parfois, “oublient” d’indiquer la nouvelle Classe, Underdog s'engage à ne vendre que du matériel conforme et pertinent, tant sur le plan technique qu'écologique.

Choix éclairé : au-delà de l’étiquette, la réflexion globale

La nouvelle classe énergétique est un outil puissant… mais elle ne fait pas tout, surtout en matière de reconditionné. Voici les bons réflexes à avoir pour un achat vraiment compatible avec l’écologie du quotidien :

  • Comparer la classe énergétique réelle (nouvelle étiquette), pas l’ancienne.
  • Évaluer la consommation réelle avec un wattmètre si possible, notamment sur des appareils anciens.
  • S’assurer que le reconditionneur (comme Underdog) indique clairement la performance actuelle de l’appareil, pas uniquement son classement d’origine. Cette transparence fait la différence.
  • Penser global : un réfrigérateur reconditionné en classe D, avec une garantie solide, réparé par un professionnel, et utilisé de façon raisonnée, peut égaler (ou dépasser) en impact carbone et financier un appareil neuf – surtout si le modèle neuf est surdimensionné pour vos besoins.
  • Penser à la réparabilité : un appareil facile à entretenir sera écologique sur la durée, même s’il ne vise pas la meilleure classe énergétique possible.

Que retenir pour une transition énergétique pragmatique ?

La nouvelle étiquette énergie rebat les cartes et clarifie l’information pour tous ceux qui cherchent à acheter de façon plus responsable. Dans le reconditionné, elle invite à regarder au-delà d’un simple “A+” sur l’ancienne fiche : c’est la classe réelle, après remise à neuf, qui compte. Mais la démarche ne s’arrête pas là : la qualité du reconditionnement, l’engagement sur la réparabilité et la transparence de la consommation réelle à l’usage sont devenus les nouveaux critères d’un achat vraiment écologique. Un acteur comme Underdog, qui place la mesure, la responsabilité et la clarté au centre de son offre, fait progresser le marché tout entier.

Faire un choix éclairé, c’est croiser : classement énergétique, durée de vie prolongée, réparabilité, et impact global. Ce sont ces réflexes qui, à terme, participent réellement à la transition énergétique de nos foyers, sans dogmatisme et avec lucidité.